1909-1945 : La naissance
Fondé à la fin de l’année 1909, le Borussia Dortmund est l’un des plus grands clubs allemands. On doit sa création spontanée à un groupe de jeunes ouvriers des aciéries et des mines de Dortmund. Borussia, le nom latin de la Prusse, était aussi le nom de la bière locale très prisée par les fondateurs. Le terme a donc été choisi pour baptiser le club. Devenu une équipe phare dans les années ’30, le BVB a dû repartir de zéro à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
1945-1968 : L’après-guerre
1956, le BVB remporte son premier titre de champion d’Allemagne
À la lutte pour le titre pendant près de dix ans, le Borussia devient pour la première fois Champion d’Allemagne en 1956 puis réédite sa performance l’année suivante. De nouveau sacré en 1963, le club inaugure donc la formule moderne et professionnelle de la Bundesliga (un championnat à poule unique) en tant que tenant du titre en 1964. Cette même année le BVB dispute sa première demi-finale de Coupe des Champions mais s’incline face à l’Inter Milan.
La victoire en Coupe d’Allemagne en 1956 qualifie le club pour la Coupe des Coupes qu’il remporte un an plus tard. Cette victoire de prestige lors des prolongations face à Liverpool fait du Borussia Dortmund le premier club allemand à remporter une compétition européenne.
1968-1988 : Le déclin
À la fin des années ’60, le club traverse une période difficile. A force de jouer le maintien, le naufrage arrive avec la relégation en 1972. Malgré quatre années au purgatoire de la deuxième division, un nouveau stade est inauguré (Le Westfalenstadion) et le retour parmi l’élite intervient en 1976. Durant une dizaine d’années le BVB se maintiendra dans le ventre mou de la première division.
1988-1997 : L’irrésistible ascension
La victoire en Ligue des Champions marque l’apogée de l’ère Hitzfeld
La fin des années ’80 marque réellement le retour au premier plan avec une victoire en Coupe d’Allemagne (1989). Petit à petit le Borussia retrouve les premiers rôles et la scène européenne.
Ottmar Hitzfeld prend les rênes de l’équipe en 1991. S’ouvre alors une ère de succès et de réussite avec notamment une finale de Coupe de l’UEFA perdue face à la Juventus Turin. Sous l’impulsion des Sammer, Möller, Zorc et Chapuisat, le BVB reconquiert le titre de Champion d’Allemagne en 1995 avant de doubler la mise en 1996.
Le BVB touche le Graal en 1997. Terrassant la Juventus en finale à Munich (3-1), le club écrit la plus belle page de son histoire et soulève la tant convoitée Ligue des Champions. Dans la foulée le club remportera même la Coupe Intercontinentale.
1997-2002 : L’ère moderne
En 2002, sixième titre national avant une longue traversée du désert
Après cette consécration, le BVB va se retrouver orphelin de deux pièces maîtresses : suite à une grosse blessure, Sammer met un terme à sa carrière tandis qu’Hitzfeld file au Bayern. Dans le même temps, la stratégie financière du club évolue puisqu’il est le premier en Allemagne à faire son entrée en bourse (2000).
Un recrutement à prix d’or est lancé pour faire venir Rosicky, Frings, Ewerthon, Koller ou encore Amoroso. Emmenées par un Matthias Sammer qui est devenu entraîneur de l’équipe première, les nouvelles stars de la Rhur iront décrocher le titre en 2002, le dernier en date, avant d’échouer en finale de la Coupe de l’UEFA face au Feyenoord Rotterdam (2-3).
2002-2007 : Le poids de la dette
En 2004 le club ne parvient pas à se qualifier pour la Ligue des Champions et affiche un manque à gagner de plus de 15 millions d’euros. Entraîneur puis joueurs acceptent de réduire leurs salaires pour faire face aux difficultés financières, mais la saison est un échec cuisant : le Borussia ne sera pas européen. Les actions en bourse chutent de 80% et un plan de rigueur doit être mis en place. Nous sommes en 2005 et le Borussia Dortmund est endetté à hauteur de 200 millions d’euros…
2007-2010 : Le travail de reconquête
La victoire en Super Coupe d’Allemagne en 2008, symbole d’un renouveau
La saison 2007-2008 voit les jaunes & noirs réaliser un parcours médiocre en championnat (13ème). Miné par les blessures récurrentes de joueurs cadres comme Alexander Frei et Sebastian Kehl, le Borussia a pourtant l’occasion de sauver sa saison en se hissant en finale de Coupe d’Allemagne. Les hommes de Thomas Doll échouent en prolongations face au Bayern Munich (2-1) mais valident toutefois leur billet pour la Coupe de l’UEFA.
L’année suivante marque un tournant avec l’arrivée comme entraîneur de Jürgen Klopp. En s’appuyant sur l’éclosion des jeunes, ce dernier remporte la Super Coupe d’Allemagne, à nouveau face au Bayern (2-1). Le club termine à la sixième place et laisse entrevoir un potentiel rassurant pour l’avenir. Confirmation en mai 2010 avec une cinquième place synonyme de qualification en Europa League et un championnat qui aura vu le BVB monter en puissance tout au long de l’année.
Depuis 2010 : Le retour au sommet
En 2011, Klopp mène le Borussia au sommet de la Bundesliga !
La saison suivante sera celle de l’immense surprise. Le BVB débute l’année sur les chapeaux de roues et enchaîne les victoires. Si le parcours en Europa League reste anecdotique avec une élimination dès la phase de groupes, le Borussia est intraitable en Bundesliga. A l’automne, le club prend la tête du championnat et ne la lâchera plus, se permettant le luxe de s’imposer à Munich pour la première fois depuis vingt ans ! En mai 2011, la folie s’empare de Dortmund, qui vient de décrocher son septième titre de champion d’Allemagne.
On s’attend alors à une année difficile pour digérer une telle réussite. Cela se confirme lorsque le BVB pointe dans la seconde partie du classement après six journées. La campagne en Ligue des Champions est un échec retentissant, avec une élimination en phase de groupes, avec un seul succès en six rencontres. Pourtant, Klopp et ses hommes redressent la tête et aligneront 26 matchs consécutifs sans défaite jusqu’à la fin du championnat : nouveau record ! Un tel parcours permet au club de conserver son titre contre toute attente et de s’installer un peu plus encore aux commandes du football allemand. Pour couronner le tout, le club s’offre le premier doublé de son histoire en remportant la coupe d’Allemagne, terrassant une fois encore le Bayern Munich en finale à Berlin (5-2).
